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08/03/2011

C'est un ciel blanc (6)

Chacun dit de nous soit soi-même. Un seul pigeon, un seul phosphène, un ciel si blanc qu’il en vient à trancher nous les uns sans nous les autres sans soi. Un ciel tissé de pigeons-machette, quand j’en prends une bribe, c’est pour mieux la prier, avec mon seul membre, agitant du bocal, c’est pour mieux la prier, trouble dieu. Quand je parle en dormant, les oiseaux enregistrent la moindre de mes éructations. Ces oiseaux-là ne sont pas des nôtres, ces oiseaux-là dictent des mots divisés en sons, que la nuit recompose.

10/02/2011

C'est un ciel blanc (5)

Je ne suis jamais montée dans ce ciel-là, je suis souvent passée en-dessous. Et tous les caniches que je trouvais beaux n’y sont pas montés non plus. Tous ces caniches montés comme des grecs qui tentaient d’attraper le pompon sans un geste, je ne suis jamais montée sur ce membre-là, je suis souvent passée en-dessous. C’est un ciel loin, un ciel sans faim, attrapant sans un geste et sans faim. Sans transition et sans jour, nous sommes nous, un seul même, nous-nous, un seul desséché. Sans transition, nous et nous, les nous-nous, nous les uns sans soif, les autres sans faim.   

29/01/2011

C'est un ciel blanc (4)

Un ciel-frère de la même espèce, lorsque l’on ouvre des coupoles pleuvent, des colonnes et des temples grecs, un univers très chargé de lui-même, chacun y montre son membre comme un seul homme, chacun de nous montre son membre chargé de nos arrières, photos de pépins, trous du plancher, caniches changeant de couleur quand il pleut, membre que l’on retourne pour faire tomber la neige, je ne suis jamais entrée dans ces temples-là et tous les caniches que je trouvais beaux n’y sont pas entrés non plus.