Le Beaujolais nouveau

Le Beaujolais nouveau est arrivé. J’irai boire le Beaujolais nouveau au gré des mauvaises rencontres. Celui-ci a un goût de banane, l’autre un goût de framboise. Je partage ce goût pour le Beaujolais nouveau, ce goût commun. Dans les rues de Toulouse, le Beaujolais nouveau ne coule plus à flot. Il coule encore ici, dans nos campagnes, avec les saucisses et le pâté de tête. J’ai pensé toute la nuit au Beaujolais nouveau et ce matin, j’ai la chair en compote.

Aller sur la lune

Je regarde la lune. Simple décoration ou univers des possibles.

Sont-ils vraiment allés là-haut ?

Avant d’aller sur la lune, il a bien fallu calculer la distance qui nous sépare de la Terre. Comment ont-ils calculé cette distance sans se tromper ?

Et pourquoi cette envie d’aller sur la lune, planète gelée où rien ne pousse ? Et pourquoi pas aller jusqu’à Pluton tant qu’on y est ? 

Drôle d’idée, drôle d’envie que celle d’aller dans des univers hostiles, drôle d’élan un peu trouble ou soif d’obscurité.

Des intérieurs raffinés

Mon intériorité est très raffinée. Je suis peuplée de cellules en mutation qui dansent, dansent, dansent sous les néons, mon intériorité est très ravinée, mon intériorité je suis très ravinée, je ne suis pas sillonnée non, je ne suis pas sillonnée, je suis striée, striée, striée. Ce n'est pas un sillon c'est une strie. Je suis une strie, une grosse strie, une strie peuplée de stries, je suis une crevasse, une énorme crevasse, une grosse écrevisse une crevette, je suis une crevette de soirées raffinées, pour les invertébrés, pour tous les avortons, pour tous les avinés, pour ravir tous les avinés pour les rôtir, je rôtirai tous les avinés, tous les ravis, je roterai tout, je roterai tout tous les rôtis les aristos, ah ça ira, ah ça ira.