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15/03/2008

Dernier périple en Val de Rose

Il s’agit d’un fond où l’on traîne en pédalant.
Il s’agite mollement dans la vase luisante.
Il s’approche souvent d’une pierre et l’écrase.
C’est son sceau qui s’impose au soupçon du faux pas,
au risque de la chute.
Chaque instant martèle mille empreintes de lui.
Sur le sol organique, les visages mécaniques ont des airs inconnus.
Jusqu’au bout de la mer, des tambours s’oppressent en rythmes familiers.
Il avance imbattable atteint jusqu’à la moelle de rêveries gluantes.
Il porte dans ses bras des chars d’assaut fondants qui éraillent la nuit.
Ses petits noduleux, miaulant à bout de force, gardent les yeux fermés.

28/01/2008

Les chiens jaunes de la fille-mule

Sur le territoire des animaux égarés nul ne sut, nul avoue sans crainte.

Sur les bancs bien serrés trente cerveaux lents bien ouverts glissent.

Quelqu'un s'échappe par des auréoles, par une calvitie grandiloquente et des ongles mous.

Quelqu'un serre et protège nos animaux, embrassant de loin leurs déroutes.

Quelqu'un se regarde de haut et cherche les mauvais points.

 

Progressivement les chiens ont fait nos cabanes.

Nous nous plaisons maintenant. Nous tirons sur nos lacets et en tirons une colle noire.

Nous nous plaisons et les chiens jaunes nous lancent des pierres.

Les chiens jaunes de la fille-mule singent nos cris.

09/09/2007

RE : RE : RE : RE : Bien bas, Lise (suite)

Les ailleurs relèvent leurs voiles et les draps inondés se rétractent.

 

On essore le tout, anéantissant d’abord la lueur mélodique, puis on aplatit sans hésiter le pigment enfantin, puis on retrousse finalement l’espace en entier.

 

Des rivières d’accordéons s’échappent du vide, des vagues dramatiques.      

 

Il fut d’abord un geste moite et maladroit, il fut d’abord cerné de molles opacités, il fut ensuite aussi fondant que jaune, il fit de là quelques tristes apnées, il fut le lourd goûteux du ralenti, il fit de lui le merveilleux inquiet. C’est un récif qu’aucun d’entre nous ne se plaît à entendre. C’est un conte tortu qui fait rentrer nos têtes.

 

Il fait sortir la fièvre de son corps. Il se voit allongé comme dans un sous-marin. Il se voit d’au-dessus en bloc rigide et froid. Il se voit en dessous saignant, déchiqueté. Ils ne sont pas vraiment deux l’un au-dessous de l’autre. Les restes de leurs faces transpirent à grosses gouttes. Leurs intestins planent et se déroulent, en toute grâce.