25/08/2025
Encore, j'ai cru que c'était vous
À la croisée des chemins je l’aperçois, il file droit sur la voie verte en tête du peloton, suivi de la triade femme-charriot-petit-enfant. Je ne l’aurais pas reconnu sans son casque jaune, sa vitesse de pipi foncé à la lisière de quel coquillage. Je revois ses salades, elles sont aussi vibrantes que son lignage. Trombe en direction du centre, c’est bientôt l’heure du goûter, le mien passe par le raccourci des mûres rouges. Bien vu mais ce n’est pas moi, encore.
11:45 Publié dans textes inédits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : verte, mûre, lignage, coquillage
23/08/2025
Une terre de mauviettes (extrait 2)
Le pouvoir de la ventouse c’est l’excès lent qui le veut, depuis cet avant après qu’il creuse pour mourir et renaître, dissoudre en un seul geste le dilemme de l’enfant / poil aux dents, cette grosse mocheté toute compacte qui n’a jamais su comment s’arranger des beaux mensonges. Il aura fallu en inventer d’autres et trouver des camarades plus ou moins crédules pour les réaliser, quitte à ne tomber que sur des profiteroles ou des pains perdus. Car l’excès lent a besoin de répondant pour trouver son temps intérieur et se déployer de tout son long. Il y en a peu qui tiennent la route, un jour peut-être, un jour elle arrêtera de faire son excès long toute seule.
13:13 Publié dans textes inédits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : excès, long, ventouse, répondant
15/08/2025
De beaux mensonges
Nuit de galère il faut choir ou blanchir peu importe l’ourson c’est la faute à ton père M. est là ce matin je suis tombée sur elle dit un beau mensonge lisse comme la pierre bleue les parties d’échecs cette couronne qu’elle fait mine d’extraire de ma bouche avec sa pince à épiler qui ne fait rire qu’elle sa main dans la mienne mon cœur contre le sien
19:26 Publié dans textes inédits | Lien permanent | Commentaires (0)