23/08/2025
Une terre de mauviettes (extrait 2)
Le pouvoir de la ventouse c’est l’excès lent qui le veut, depuis cet avant après qu’il creuse pour mourir et renaître, dissoudre en un seul geste le dilemme de l’enfant / poil aux dents, cette grosse mocheté toute compacte qui n’a jamais su comment s’arranger des beaux mensonges. Il aura fallu en inventer d’autres et trouver des camarades plus ou moins crédules pour les réaliser, quitte à ne tomber que sur des profiteroles ou des pains perdus. Car l’excès lent a besoin de répondant pour trouver son temps intérieur et se déployer de tout son long. Il y en a peu qui tiennent la route, un jour peut-être, un jour elle arrêtera de faire son excès long toute seule.
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15/08/2025
De beaux mensonges
Nuit de galère il faut choir ou blanchir peu importe l’ourson c’est la faute à ton père M. est là ce matin je suis tombée sur elle dit un beau mensonge lisse comme la pierre bleue les parties d’échecs cette couronne qu’elle fait mine d’extraire de ma bouche avec sa pince à épiler qui ne fait rire qu’elle sa main dans la mienne mon cœur contre le sien
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30/07/2025
Une terre de mauviette (extrait)
Douce nature = crampe à la lune. Elle repart clopin clopant avec son Charcot, se promène le long du fleuve en boitant, s’assoie dessus. Gagne le nord pour se prendre un concret, puis deux, puis trois. Elle le luit du lointain, louvoyant des drapeaux, home sweet home, ne vois-tu rien venir ? Les signes les fleurs contre vents et marées son étant tout crotté c’est une sacrée emmerdeuse.
Tandis que l’autre ouiouinonant à qui pire pire sort son bec de l'eau pour lui filer son numéro en même temps que son fichu Las ! Mais moi je m’en moque, ce n’est pas mon fromage c’est le vôtre, mettez-la en sourdine avec votre alliance que je puisse en cor me pâmer des rosses et en extraire les mots novo : ici y’en a qui bossent !
La grande bossue en a assez soupé. Elle n’a pas trouvé son double comique, même en se retirant les taurines qui lui pendaient aux yeux. Elle s’en va danser en aliène sa respiration, exposer son cru masque tragique sans pincettes. Ce n’est pas une mise à nu, c’est une qui l’eut cru, elle y crut depuis qu’elle lut par ici la boucherie.
Eau plate !!! Sortez les omoplates !!! De la pointe des gros orteils elle finira bien par s’envoler. Elle y crut, encore aujourd’hui elle croit au réel ludique et au jeu sérieux, elle sait qu’elle est en plein illusio, elle le partage avec ses contemporains même si sa position dans le champ des mauviettes est de s’en tenir à la marge.
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