12/09/2025
Le grand cycle
Chère P., je poursuis la lecture du journal de H.L. à l'IMEC. C'est une extraordinaire sensation d'avancer dans la découverte de cette matière manuscrite, au plus proche des illuminations lucotiennes scandées par ses déplacements physiques. Toutes les questions qu'il se pose sur les frontières entre l'abstrait et le concret dans le travail d'écriture sont celles que j'effleurais inquiète ces dernières années, lorsque j'ai repris la plume et intensifié ce mouvement d'aller vers l'autre (qui ne ramène qu'à soi ?). C'est aussi drôle de voir comment il cultivait de manière pratico-pratique une certaine nécessité. Comment il intègre les paradoxes de la vie à son "être au monde" : bravo, pour densifier, plutôt que chercher une cohérence théorique tirée par les cheveux. Je vous souhaite une belle journée, P.
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15/05/2025
Je vais continuer (message au poucet)
Ce n'est pas facile de continuer quand on réalise que ce qui nous pousse ne sont que des mots inventés. C'est un travail épuisant et démoralisant que de devenir sa propre invention. Parfois on imagine que c'est cela qui va nous rapprocher de l'autre mais c'est du monstrueux en soi que l'on finit toujours par trouver à force de creuser : celle qui boite, la grande bossue, une laie et ses petits. C'est vrai que l'on aimerait bien que ce soit l'autre qui
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02/05/2024
A propos du vide (message à Dominique Quélen)
Ce vide me donne envie de déguerpir mais pour aller où ? Car je sais bien qu'il est au plus proche de moi : un frère siamois rattaché par le côté à mon crâne. Mais tout comme vous l'écrivez, depuis que j'ai vu ce vide, je me suis toujours dit qu'il n'avait rien de singulier. Il est partout à des endroits précis et il n'est pas sans effet pour personne.
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