Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/02/2007

Au Pays des glandes vertes

"Au Pays des glandes vertes" narre le déplacement d'une troupe de fouines et de leur soeur gorille dans un désert jonché de sourcils épilés.

Extrait :

Alors mes amies ont dansé sur la tête et je reculais pour mieux profiter du paysage. Nos sacs pleins de boîtes forgées, accrochés aux arbres secs, se balançaient comme des cloches. Toujours dos aux nuages je pestais des centaines de zéro lune en crâne, clavier vide, corbeille blanche, jumelle cotonneuse, triste sonnette, épaisse plume, je pestais contre moi-même mille flocons de louve.


medium_Lise_N_6.jpg



Sous le bâtiment rouge

"Sous le bâtiment rouge" a pour intention de donner à voir les rêves de patients que les murs d'un hôpital ingèrent et retraduisent en contes souterrains. Trois extraits de ce texte ont été lus par Isabelle Lartigues aucours d'une émission radiophonique "Douche froide" diffusée en février 2007 sur Radio Canal Sud, émission portant sur le thème "A l'intérieur de l'hôpital". Ce texte fera l'objet d'une future publication en collaboration avec le graphiste Nicomix.

 

medium_Lise_N_2.jpg

Extrait :


Le fidèle empaillé


Cet après-midi, le chien reniflait patiemment près du lit de sa maîtresse. J’ai aimé ce chien, il me faisait penser à moi, alors j’ai demandé à ce que l’on sorte les fleurs dans le couloir.
J’ai passé le reste de la journée à l’est du bâtiment 12, je ne pensais plus au chien. Lorsque l’homme de ménage a crié devant la chambre 107, j’étais tendue vers l’ouest, c'est-à-dire que mon cou espionnait les éructations provenant de la salle de repos. Combien de maîtres étaient-ils là-dedans ? Depuis combien de minutes n’étaient-ils plus maîtres de quoi que ce soit ? C’était des froissements de tulle, des fanfreluches rugissantes, des tutus pointus ! Et au milieu de tous, il y avait mon corps fraîchement tissé, qui dansait avec eux. Et au-dessus de nous, un grand ventilateur envoyait valser des marcs de café, des graines d’arachide et des bouts de raphia !


                 Au pied du bâtiment, le chien attendait, il attend le corps cousu.

                 C’est au chien qui attend au pied du bâtiment que reviendra mon corps cousu.

                 Les canines du chien monteront la garde de mes coutures fraîchement empourprées,

                 Et dans les yeux du chien, dans sa barbe patiente, il y aura des fleurs séchées.




Le Bal du Brame

medium_PA150006.JPG

 

L'intégralité du texte "Le bal du Brame" va être publié par la revue Inventaire/Invention. Il est accompagné de trois extraits sonores condensant en onze minutes et quelques secondes la mise en musique de l'intégralité du texte, un projet en cours de Lise N. : banjo fiévreux, flûtes timides, orgue tremblantes et percussions japonaises accompagnent les danseurs et les spectateurs, jusqu'à l'effondrement du grenier.