Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

20/09/2022

In extremis (suite)

Tout ce qui sort ce matin n'a pas grand chose à voir avec intérieur extérieur. Un rêve plaqué sur le quotidien, ce n'est pas un ver poème qui perce un tunnel entre intérieur et extérieur.

Accumuler la matière / glaner les rêves / ce qu'il en reste / debout

Ce rêve paraît déjà vieux. Depuis que je t'ai trouvé. Toi toi mon moi mon toi toi toi mon moi. Le poème le plus neuf est souvent le premier, le plus ancien que l'on n'ait jamais écrit, automatique.

La danse. Se vider permet de faire apparaître des présences, de la matière qui a un goût très prononcé d'ancien ou d'en devenir. On ne sait plus si c'est loin avant ou après, c'est ça le « sans âge ». Pour que quelque chose circule entre intérieur et extérieur, il faut cette sensation de pression de l'espace et d'altération temporelle. Tout ceci se déploie au delà des habitudes qui poussent des ailes dans le dos. Il faut rassembler le désir pour éviter qu'il ne se disperse dans un flop, un battement d'aile dans la boue. Une botte qui écrase la bestiole. Un char qui roule par-dessus. Rassembler le désir, c'est trouver le calme dans la contrainte physique, respirer.

Se vider, c'est remplir ailleurs. Si je me vide, c'est que l'air se charge de mon intériorité. Le cadavre est un trop plein de corps, il est surexposé, il n'est plus contenu. Il se détache. Il se disloque. Le voir comme un pantin est une vue de l'esprit. Toute sa charge est à présent dans l'air. Le voir comme un pantin protège de la charge. Or, c'est bien la charge qui prend le public, ce n'est pas le vide. On dit que l'air se charge. L'air se charge de désir entre les amoureux. S'il se charge de désir c'est que les amoureux se vident. Il est possible de se vider complètement, cela peut faire l'objet d'une recherche artistique.

19:01 Publié dans Labo | Lien permanent | Commentaires (0)