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13/12/2020

Figurine de papier

Il ne se laverait plus qu’avec des mots. Des mots inventés. Des mots dans lesquels il n’y aurait que du vent. Le vent qui souffle comme un bateau ivre. Figurine de papier. Avec ses fines feuilles qui se soulèvent, d’abord un tas qui bruisse au ras du sol et les membres se forment, s’élèvent.

La tête en dernier.

Cela finirait loin sur l’horizon, un capitaine au soleil levant, loin avant la nuit, le tour de la terre, loin avant le jour.

Sans transition.

Cela finirait sur une mappemonde ou sur un iceberg.

 

J’aime tes mots inventés. Tes mots béats. Tes mots essoufflés. Tes mots creux. Tes mots bêta. Mais bêta est un bien grand mot pour qualifier tes mots. Bêta est un bien grand mot pour qualifier ce je ne sais quoi. Ce je ne sais quoi que je ne saurais définir avec mon existence larvée. Avec mon existence pucée alpha jusqu’à la moelle. J’aime tes mots invertébrés. J’aime ta parole bêta qui océanne dans mon cortex mineur.            

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