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04/12/2008

L'assèchement d'une passante

Nous contrôlons toutes les lignes dont nous disposons sur nous-mêmes. La ligne est courbe, ou carrée, hachurée de ruptures ou de révélations, la ligne est souple, double, multiforme, obstruée de crevasses ou pendue pour sécher, la ligne mue et rayonne là où le festin bas se vide. La ligne dodue est assise là où sèche un dernier verre, là où trône un dernier invité cuit à point.

L’assèchement d’une passante, nous étions là derrière la ligne prêts à bondir, les traces blanches d’une passante nous étions là, le cours moelleux, le sort gluant, l’embourbement d’une passante nous étions affalés sur un tas de lignes. Ce n’était pas une ligne de lecture ni un continuum mais trente grues grinçantes penchées, le tiroir qui s’ouvre sur des oiseaux en robes, les yeux qui se ferment sur des obus chanteurs et leur roucoulement. La passante plane sur des lignes affolées, nous étoilons ses fragments.

La ligne réfléchit dit-on, sur les limites de la ligne dit-on, sur sa force autistique. Ouvrir ou fermer des tiroirs des fontaines ou des veines à quoi bon dit-on, à quel prix.

 

Commentaires

Les lignes de Lise en ligne lisent et lissent l'alaise.
Elles s’hérissent le cil et plissent le lys.
L’hélice siffle un si incisif, un son fuyant comme un fil qui s’effiloche en fa.
Les limandes glissent sans fin sur une île d’ifs affables.
Nous les fils de Lise lisons ces lignes sans crisser,
Nous sourions de toutes nos rides livides et lisses,
Et filons ébahis dans nos lits de petite fille,
Dans nos abysses de nuit qui s’effilent sans fin…

Écrit par : Solaris | 04/12/2008

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