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03/01/2010

Quarante lièvres fous, quarante moules crues




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Les sabliers intermédiaires

 

 

Ces emboîtements du soupçon ne connaissent ni le temps ni le cœur. Un texte fou pour partir en puissance, un texte suffisamment fou pour dévaster l’ensemble. Mais la musique peut-elle vraiment rendre fou ? Des limites latentes à la cime des arbres, qu’il suffirait peut-être de pister en dormant, lorsque l’esprit se sépare en deux, en trois, puis en boîtes. Suivre ces pistes latentes à la manière des arbres déficients, en choisissant nos absences, nos signes infirmes.


Il suffirait de suivre ces signes déficients, ces bâtons mous dessinant des pistes dans le sable, ces bâtons parleurs et les vagues déclinantes, ces brouillons infimes.


Quand une boîte apparaît, l’autre se glisse dans ses poches, l’autre dans ses plis, l’autre se cache dans ses chaussures, l’autre tapine dans les coins. Mille secondes, le temps que tu te caches, que tu tapines, que tu te glisses et surgisses un bâton à la main, prêt à saigner. Le temps s’allume et s’éteint, mille cachettes le retiennent, en trois secondes.


Il suffirait de suivre ces sabliers intermédiaires et de bien retenir. Têtes rondes harmoniques, suspendues entre le gouffre et la paroi, concassé de destins prisonniers d’un seul corps, cohésion fabuleuse.


La nuit s’allonge et persévère dans ses tentatives masquées, prête à bondir.

 

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